dimanche 30 juin 2013

Anne Hidalgo, la Mairie de Paris et les librairies indépendantes

Ah, les campagnes électorales : l'occasion pour les politiques de se rappeler au bon souvenir de futurs électeurs, et, qui sait, de grapiller de potentielles voix. Dans la ville de Paris, plusieurs personnalités sont en lice, pour la succession de Bertrand Delanoë. NKM, pour l'UMP, Christophe Najdovski, pour EELV, Wallerand de Saint-Juste pour le Front national, et l'on pense, pour l'UDI, à Rama Yade. Évoquons aussi Marielle de Samez, pour le MoDem, Alexis Corbière et/ou Martine Billard pour le Front de gauche, et Danielle Simonnet pour le Parti de Gauche.

Et puis, pour le parti socialiste, il y a Anne Hidalgo. La candidate s'était déjà fait remarquer au 33e Salon du livre de Paris : venue pour dédicacer son livre, Mon combat pour Paris, publié chez Flammarion, voici qu'elle a fait parvenir aux libraires parisiens une invitation :  
J'ai le plaisir de vous convier à une rencontre autour de la place et du rôle des librairies à Paris, auxquelles je suis très attachée.
Parce que les libraires indépendants font la force de notre ville, participent de son identité et tissent un lien précieux avec les parisiens, je souhaite échanger avec vous pour que vous me fassiez part de vos idées comme des difficultés que vous rencontrez sur votre métier et sur Paris.
Cette réunion s'inscrit dans le cadre de ma campagne pour les municipales de 2014.

Rendez-vous est donc pris, non plus à la maison des Métallos, comme prévu : la Maison des mines accueillera le meeting électoral ce 1er juillet. Y sont bien entendu invités les libraires indépendants - invités, et attendus. Mais voilà : Jacques Desse, de la librairie Chez les libraires associés, spécialisé dans les ouvrages anciens et rares, sourit àl 'idée cette réunion. « Nous avons déjà entendu de grands discours, voilà dix ans, de Bertrand Delanoë et Christophe Girard, l'adjoint à la culture. Et depuis, les autorités de la Ville, y compris celles des arrondissements, n'ont jamais donné signe de vie », explique-t-il à ActuaLitté.


"Ce n'est pas une question de moyens : sauver les librairies parisiennes ne coûterait pas très cher [...] C'est la volonté politique,
et l'attention quotidienne, qui semblent avoir fait totalement défaut à la Ville (hormis dans les Ve et VIe arrondissements…)"



Et voilà que la moutarde lui monte doucement au nez, et qu'il se fend d'une réponse à la candidate socialiste et faire suite à son invitation. C'est merci, mais, non merci.

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