mercredi 31 juillet 2013

#Delanoë - #Hidalgo : "Nous formons un couple démocratique"

Il est maire de la capitale. Elle est la candidate du PS pour lui succéder en 2014. Ils se livrent en duo.


Anne Hidalgo, depuis douze ans, vous êtes la première adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris et vous avez été investie comme tête de liste du PS aux élections municipales de mars 2014, diriez-vous aujourd'hui : "Lui, c'est lui, moi, c'est moi" ?
Bertrand Delanoë : Je le lui conseille !
Anne Hidalgo (rires) : Moi, je revendique ma relation avec Bertrand. Bien sûr, nous n'avons pas la même personnalité. Mais ce qui nous réunit est particulièrement fort. Nous sommes tous les deux nés sur des terres très douces de civilisation et de lumière. Bertrand en Tunisie, moi en Andalousie. Et puis, il y a l'amour de Paris, qui nous passionne et nous donne envie de nous dépasser.
Il y a pourtant bien dû y avoir quelques mésententes...
A.H. Au contraire, ces douze années nous ont permis de développer une vraie complicité. Un homme qui a conquis la ville de Paris et s'inscrit spontanément dans cette démarche de transmission, c'est exceptionnel
dans le monde politique. On m'a souvent dit : "Ca ne marchera pas. En politique, la rivalité est partout." Mais la vérité, c'est que nous formons une sorte de couple démocratique au service des Parisiens.
B.D. A moins d'un an des élections municipales je souhaite plus que jamais qu'Anne soit différente de moi. Elle doit jouir d'une liberté totale pour inventer la suite. En France quand on a la chance de conquérir un mandat, on fait tout pour le garder le plus longtemps possible, en conservant même souvent ceux que l'on avait avant ! Ce n'est pas ma vision de la politique. J'ai démissionné de mon mandat parlementaire en 2001 le jour même où je suis devenu maire de Paris. Et j'ai annoncé en 2008, avant même d'être réélu, que ce second mandat serait pour moi le dernier. Tout cela, je l'ai fait parce que je crois aux valeurs de la transmission, au service d'une démocratie capable de se tourner vers l'avenir. Ce qui m'importe, c'est donc qu'Anne soit à l'heure des Parisiens en 2014 comme je pense l'avoir été en 2001 et 2008.


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