lundi 1 juillet 2013

« Je n’ai plus les moyens d’être propriétaire à Paris… Alors j’habite Pantin! »

Le New York Times lui-même a cru déceler des « nouveaux signes de vie » à Pantin (édition du 31 octobre 2012), enchanté par la visite de la grande galerie d’art Thadeus Ropac, qui a été inaugurée l’automne dernier dans une ancienne chaudronnerie… 

De fait, avec une population qui a augmenté de 10% en 10 ans, atteignant 54 464 habitants lors du recensement de 2010, Pantin, jadis ville ouvrière de la Seine-Saint-Denis (93), est en pleine mutation. Parmi les nouveaux Pantinois, beaucoup de jeunes diplômés, des cadres, des membres des professions libérales. 

Michel Le Bec, fonctionnaire à la retraite qui habite Pantin depuis 1996, observe cette tendance démographique et sociale d’un œil amusé : "Pour qui a assisté à la gentrification de Paris, les évolutions de la banlieue proche rappellent forcément des souvenirs. Quand j’étais petit, je crapahutais autour de la rue Broca, dans le cinquième arrondissement de Paris. Il y avait des mansardes, des rues sombres et sales. Aujourd’hui, tout a changé et je n’ai plus les moyens d’être propriétaire à Paris… Alors j’habite Pantin !" Et il n’est pas seul à avoir fait le choix d’une ville de la banlieue proche, poussé par la flambée de l'immobilier dans la capitale. Comme Montreuil ou même Saint-Denis, Pantin a gagné en attractivité, brisant l’idée que la Seine-Saint-Denis (93) n’est qu’un terreau de précarité et de chômage. Portée en outre par l’arrivée d’entreprises du luxe ou du secteur bancaire (Hermès, Chanel, ou encore BNP Paribas, qui compte, depuis 2009, plus de 3000 salariés dans les bâtiments historiques des Grands Moulins), Pantin illustre l’attrait exercé par la proche périphérie. A l’heure où s'annonce le projet du Grand Paris.

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