mercredi 18 septembre 2013

Christian Saint-Etienne (#UDI) : "Il faut miser sur l'innovation"

Tête de liste de l'UDI de Jean-Louis Borloo à Paris en vue des municipales, Christian Saint-Etienne vient de publier L’Iconomie pour sortir de la crise (éd. Odile Jacob).
Christian Saint-Etienne, UDI

Ce professeur en économie industrielle base notamment son programme parisien sur le soutien à l’innovation et au secteur numérique, seul moyen, selon lui, de tirer l’Hexagone du marasme ambiant.

Pourquoi développer le secteur du numérique est-il une nécessité ?
L’enjeu est colossal pour la France. Nous avons vécu deux révolutions industrielles au XIXe siècle. Autrefois, nous avons su réagir afin de prendre ce tournant, alors que le pays connaissait des difficultés économiques et politiques. Et dès 1910, la France était devenue un pays extrêmement novateur et en pointe avec toutes les nouvelles technologies. Depuis 1980 nous assistons à une troisième révolution, celle du numérique. Alors que la France connaît à nouveau une crise, il faut miser sur le développement de l’innovation et de la recherche. Je parie que d’ici à 15 ans, on pourrait redevenir un pays très attractif.
Quels moyens faut-il mettre en oeuvre pour y arriver ?
Il faut accélérer la transformation de nos idées en produits et services. Nous avons de bons chercheurs et des écoles renommées. Sur le plan fiscal, le gouvernement doit mettre en place un environnement favorable aux inventeurs et aux entrepreneurs, pour éviter leur fuite vers l’étranger. Enfin, il faut revoir le partage du capital. Les salariés doivent devenir actionnaires de leurs entreprises, à hauteur de 15 ou 18%, pour les associer aux résultats de leurs efforts.
Quel rôle devra jouer le Grand Paris dans cet avenir numérique ?
Le Grand Paris est l’application directe de mes propos. Il est potentiellement un écosystème entrepreneurial idéal pour accélérer ce passage à cette révolution industrielle. L’Ile-de-France avec ses 12 millions d’habitants est le moteur économique du pays. C’est 29% du PIB et seulement 22% de ses revenus. C’est une colossale machine a créer de la richesse et à la redistribuer. Ceci est très peu su. Quand on fait une comparaison entre le Grand Paris, le Grand Londres et le Grand Berlin sur les douze dernières années, on découvre que le Grand Paris a connu une croissance nettement moindre.


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