lundi 9 septembre 2013

Rachida Dati (#UMP) en perdition dans le #7e

Rachida Dati, UMP
La question ne devrait même pas se poser. Comment Rachida Dati, ancienne ministre, députée européenne et vice-présidente de l'UMP, pourrait-elle échouer à se faire réélire à la tête du 7e arrondissement de Paris, dont elle est maire depuis bientôt six ans ? Il s'agit d'une circonscription si profondément ancrée à droite que tous les candidats investis par celle-ci y ont été élus.
Mais le parachutage de Dati en 2008, face au maire sortant UMP Michel Dumont, prié de s'effacer, avait beaucoup agacé les habitants du 7e, habitués à voter pour un de leurs pairs. Elle s'était finalement imposée au second tour, grâce à une très bonne campagne et à son talent de séduction indéniable. "Dati avait l'air sympathique, représentait notre parti, et Sarkozy la soutenait", résume Caroline Quichante, membre indéfectible de l'UMP et résidente de l'arrondissement depuis 1972. "On s'est dit qu'on allait lui laisser sa chance. Et puis... on n'avait pas le choix." 

Les anciens maires contre Dati 
Michel Dumont, UMP

Cette fois, les électeurs auront l'embarras du choix. L'ancien maire Michel Dumont, qui s'était rallié à la garde des Sceaux en 2008, a décidé de se présenter contre elle aux municipales de 2014, avec la première adjointe actuelle, Martine Namy-Caulier. Et Christian Le Roux, l'ancien adjoint de Dumont, candidate également, soutenu par l'ancienne députée-maire du 7e (de 1995 à 2001) Martine Aurillac. Leur leitmotiv commun : bouter Dati hors de la mairie. Mais qu'a-t-elle donc fait pour pousser ces fidèles de l'UMP à la dissidence ?
"Elle n'a rien fait, c'est ça le problème", affirme Christian Le Roux, qui dénonce une absence de bilan. "Aucun nouvel établissement public, aucune crèche municipale alors qu'il manque près de 200 places, aucun projet. Un maire doit être visionnaire, quel a été le projet phare de sa mandature ? Je n'ai pas le sentiment que Mme Dati se soit occupée d'autre chose que d'elle-même", expose-t-il au Point.fr. Plus diplomate, Michel Dumont parle d'un "désintérêt manifeste pour l'action locale" et d'un "manque de proximité".

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