vendredi 1 novembre 2013

Que sont devenus les espaces publics parisiens ?

Les espaces publics urbains sont-ils soumis à une tyrannie de la convivialité ? Michèle Jolé analyse quelques tendances contemporaines qui rivalisent avec celle de l’urbanité distante typique des grandes villes. Comment les concilier ?
N’en demande-t-on pas trop aujourd’hui aux espaces publics [1] ? N’assistons-nous pas à un mouvement de surinvestissement de la rue, comme si le mot d’ordre quasi belliqueux de « reconquête des espaces publics », porté depuis une bonne vingtaine d’années par les pouvoirs publics, les concepteurs, les sociologues, les artistes et les Parisiens, avait atteint son but au-delà des espérances, au-delà d’une réaction au tout-automobile ?
Du fait de la tertiarisation de son économie et de la financiarisation de l’immobilier, Paris connaît des recompositions sociologiques importantes qui accélèrent sa gentrification [2], avec des particularités démographiques comme la recomposition de la famille et la présence non négligeable de célibataires, sans oublier la population mouvante que représentent les très nombreux touristes. Ces mutations en cours ont des traductions directes sur les espaces publics et leurs usages, sur leur place dans la vie quotidienne, comme s’ils devenaient, eux aussi, des espaces à « vivre pleinement », comme si émergeait une « nouvelle » culture de la rue qui viendrait moduler l’impératif de circulation (pas seulement automobile) toujours prégnant par ailleurs.

Un surinvestissement ?

En effet, les gens à Paris marchent, et il y en aurait de plus en plus (la marche est le mode de déplacement le plus utilisé 

La suite : Metropolitiques.eu

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