jeudi 18 juin 2015

75011 - Le street artist Combo accusé de “#racisme” et de “"sexisme” par l’extrême droite

Samedi 13 juin, 107, rue Oberkampf à Paris, l’association le M.U.R (Modulable Urbain Réactif) – engagée depuis 2003 dans la promotion de l’art urbain – inaugure une nouvelle fresque éphémère. L’emplacement est devenu l’un des principaux spots de street art de Paris, le M.U.R empruntant “à l’affichage publicitaire son format et son rituel”, comme l’explique le site de l’association.
Celui qui recouvre l’œuvre de Pantónio ce jour-là n’est autre que Combo, le street artist célèbre pour ses affiches Coexist – un croissant musulman pour le C, une étoile de David pour le X, et une croix chrétienne pour le T – qui ont fleuri dans les rues de Paris en janvier dernier. Cette création lui avait valu d’être passé à tabac par quatre jeunes le 30 janvier, près de la porte Dorée à Paris.
Une fresque paradoxale
La performance et le vernissage ont eu lieu en public. Le résultat a suscité l’ire de l’extrême droite. Combo a dessiné une jeune femme blonde et auréolée – une “Jeanne de Paname”, en référence à Jeanne d’Arc – , casque bleu vissé sur la tête, dans une posture de combattante, et avec un drapeau rouge sur son épaule, sur lequel on lit une devise :“Liberté, Egalité, Humanité”. Sur sa gauche, un slogan nationaliste bien connu écrit en noir – “La France aux Français” –, est barré d’un trait de peinture rouge, qui a servi à l’écriture du second slogan : “Les Françaises aux Africains”.

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